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MEZTLI, LA REVIEW  

Faire une review de « Meztli » n’est pas chose aisée, qu’on se le dise ! Il faut accepter d’y laisser un peu de soi, comme une initiation à un monde coincé entre le rêve et une réalité qu’aurai pu dépeindre un Saint-Exupéry qui se serai crashé dans le désert mexicain. C’est donc un billet pour un voyage éthéré, brutal, parfois plus doux, parfois plus inquiétant que vous tendent Adam Courtinot (guitare, basse et chant) et Lycaon (batterie).

« Meztli » peut avoir plusieurs niveaux d’écoute. Vous pouvez l’écouter pour son instrumentation sûre et précise ou vous l’approprier pour en faire votre propre cheminement. Ici pas de références à d’autres groupes. Pour en profiter il faut s’affranchir un peu de ces codes, des clichés et des comparaisons. Votre expérience pourra alors être complète !

I braved the Holy Deer

Un peu inquiétant au départ, des notes de noirceur égrènent les arpèges de la guitare. C’est un crépuscule un peu inquiétant. Une nuit qui tombe sur un désert de solitude où danse ça et là un tourbillon de poussière soulevé par les cordes de la guitare. Mais ce calme n’est que passager car voilà la tempête qui arrive, soutenue par quelques cris gutturaux qui nous rappellent que, oui, ça reste du métal. Et s’élève le chant plus aérien comme une lamentation, un appel. La voix vole au-dessus de la ligne mélodique, plus dure. C’est chargé, mélancolique, mais ô combien poétique ! Atmosphérique, le décor est posé. Et il est vaste.

Hangmoon

Ce morceau est résolument une errance. Entendons-nous bien : un vagabondage que conforte les notes réverbées de la guitare, des échos qui vont au loin et se perdent. Et voilà que ça change de tonalité, comme un réconfort pour le voyageur solitaire qui l’engage à poursuivre son chemin. On ne sait pas vers quoi on va mais on y va. Le rythme change pas mal, mais ça fonctionne.

Prisoner

Prisoner surprend par son format je dirai. Moins de résonnance dans un premier temps, la basse marque un environnement plus confiné. La voix même, ne s’envole pas mais fait montre d’un chant maîtrisé. Mais !! Voilà que d’un coup une fenêtre s’ouvre pour nous laisser voyager un moment au dehors, ça sonne plus fort, on retrouve l’espace ! Avant de revenir subitement à l’ambiance confinée, mais juste pour un temps : le morceau à de l’énergie, il pousse sur les murs de la prison et nous invite à prendre part à cette liberté. La fin du titre exprime tour à tour cette énergie, c’est aérien, c’est lyrique, comme une promesse ou un espoir.

Back to strength

Ok l’entame est plus brutale. Fini les errances un peu inquiètes du premier morceau, le rythme tient de la colère, de la conquête peut-être d’un soupçon de revanche. C’est brut, c’est rock, c’est posé. Un pas après l’autre comme une marche inexorable, le but sera atteint. C’est comme si le dernier morceau avait fait l’objet d’une trempe. Pas de paroles ici. Elles ne serviraient à rien, la musique parle d’elle-même ne l’entendez-vous pas ? Elle vous annonce que Meztli est lâché et qu’il va falloir compter avec !

En conclusion je dirai que c’est une expérience que nous offre Hangmoon ici. Prenez simplement la photo de la pochette. Un paysage au couchant sur un paysage désertique, une immensité hostile. Et cette ombre qui se détache nous rappelle notre condition de voyageur. Tient, la Lune n’apparaît pas sur la pochette ? Normal, Hangmoon l’avait déjà décrochée pour nous l’offrir.

20/05/2019 -=Rock

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